Que voir sur l'île de Pâques ?

Perdue en plein cœur de l’océan Pacifique, précisément à 27°09’ de latitude Sud et 109°26’ de longitude ouest, l’île de Pâques est une des terres peuplées les plus isolées de la planète. Pourtant la renommée de cette île énigmatique s’étend jusqu’à l’autre bout de la planète. Les étranges statues moaïs éparses par centaines aux quatre coins de l’île de Pâques témoignent d’un passé unique et hors du commun dont le mystère échappe encore aux plus grands experts.
L’île, Rapa Nui ( la grande lointaine ) selon sa dénomination locale, est issue de l’éruption des trois volcans Poike, Rano Kau et Terevaka à ses trois pointes, et  mesure environ 170 km2. Il s’agit de la plus orientale des îles de  Polynésie, à près de 4.100 km de Tahiti et 3.700 km de la côte chilienne.
Outre les vestiges Moaïs, si Rapa Nui charme tant les voyageurs c’est indubitablement grâce à l’authenticité de son patrimoine culturel. 60% des 4.000 habitants représentent la descendance directe du peuple aborigène d’origine et ils sont particulièrement fiers de leurs origines ethniques. Ils perpétuent avec ferveur les traditions rapa nui grâce à de nombreuses fêtes culturelles et commémoratives.
Rapa nui aurait été peuplée pour la première fois entre le Ve siècle et le XIXe siècle lorsque le roi polynésien Hotu A Matu et sa compagne, Ava Reipua, l’auraient découverte lors d’un voyage d’exploration. Ils y auraient ensuite fondé une dynastie organisée en clans, les matas, qui perdura jusqu’au XVIIe siècle. C’est durant cette période que serait né le culte Moaï et qu’aurait commencé l’érection des gigantesques statues de pierre moaïs.
A la fin du XVIIe siècle, le surpeuplement mène à l’épuisement des ressources et la famine fait rage sur l’île jadis abondante en richesses naturelles. Une guerre tribale éclate pour le contrôle des ressources et finit par renverser le pouvoir. Un nouvel ordre politique et un nouveau culte apparaissent : le Make-Make. Cette nouvelle dynastie dure jusqu’à l’arrivée des missionnaires catholiques en 1864.
L’île devient finalement possession chilienne en 1888, après avoir été possédée par les hollandais, les espagnols, les français et les péruviens. Elle doit d’ailleurs son nom à l’explorateur néerlandais qui la découvrit le jour de Pâques 1722.
L’île de Pâques est inscrite au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 1995. On s’y rend en avion grâce à la compagnie chilienne LAN qui assure la liaison entre Santiago du Chili et l’île plusieurs fois par semaine.
Sur l’île de Pâques, l’intérêt principal de l’île réside dans les vestiges moaïs, au total plus de 900 statues. A ne pas manquer, le complexe Tahai et ses trois autels et les plus belles  plateformes cérémonielles telles que Ahu Ahahanga, Ahu Huri, Ahu Nau Nau, Ahu a Urenga, ou encore Ahu Akivi.
Sur l’île, on découvre également le village principal Hanga roa, les trois volcans fondateurs ou encore les nombreux micro-villages qui témoignent aujourd’hui encore de l’organisation tribale de l’île dans le passé. Enfin le Musée anthropologique P. Sebastián Englert explique aux voyageurs le patrimoine et la culture rapanui. Ses collections permettent de comprendre l’organisation sociale, la religion, l’architecture cérémonielle, le peuplement et la culture de l’île.